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"HERESIE"
04:16
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LA ROSE NOIRE
« HERESIE »
(HERETIQUE EP)
C’est la Faucheuse…
C’est La Rose Noire…
Fauche, fauche…
La Rose Noire éclot tard le soir,
Son éclat brave l’espoir,
Ses épines gravent, de part en part des vitrines et des murs,
Les traumas qu’on a trop mis de côté, qu‘on a omis d’écouter.
La traque est dure et douloureuse mais nécessaire,
Les coups de trique, les blessures et les cris qu‘on aime taire
Mis à nus et mis au grand jour sous les rayons lunaires :
Lumière sur nos cratères relationnels
Et sur une civilisation malsaine en perdition qui clairement bat de l’aile.
Prépare ma stèle et la tienne.
La Rose Noire ose voir ce qui macère au plus profond des viscères
Et elle aime révéler les vérités dissimulées les plus honteuses,
C’est le parfait Carbone 14 pour névrosés.
Ce soir, La Rose Noire, inspirée par la Faucheuse, part faire sa tournée
Et des têtes vont tomber…
Fauche, fauche, fauche, c’est la Faucheuse…
Saisir une rose par le bas de la tige,
Tirer, arracher, saigner. Vertiges.
Constat d’hémoglobine.
Libérer l’endorphine à s’en lécher les babines.
L’anti-héro brille et crée la ruine.
Elle flagelle et marque le dos du pantin qui déambule
Avec la régularité du Tic Tac d’une pendule,
Erre innocemment, quasiment somnambule,
Cherche aveuglément sa route à l’aide du crépuscule.
Il se laisse éblouir violemment, envahir d’un frisson dans l’ échine.
Poussée d’adrénaline subordonnée aux effets de la lune.
Hypnotisé, mettre de côté les lacunes…
Armée, la lame est aiguisée et serrée entre les dents,
Parée à braver, apprivoiser les éléments
Qui porteront atteinte à ce putain d’exutoire
Qui révélera les pouvoirs et l’hérésie de La Rose Noire…
Fauche, fauche, fauche , c’est la Faucheuse…
C’est La Rose Noire, fixée sur l’étendard.
Regarde flotter notre drapeau noir.
C’est La Rose Noire…
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2. |
"PENSEES NOCIVES"
05:36
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LA ROSE NOIRE
« PENSEES NOCIVES »
(HERETIQUE EP)
À la fois diurne et nocturne, hors-la-loi égaré dans des brumes,
Mon Corps est voûté, mais je dois gamberger.
Comment évacuer toutes mes pensées nocives,
Les claques que j’ai prises, les Blackouts en récidive ?
Je ne peux pas enterrer les choses bâclées à la va-vite,
A croire qu’on aime tourner les pages, en sauter les chapitres.
Malgré tout ça, je vois que le temps s’effrite, que mes regrets s’amassent en masse,
Que mes remords se changent en crasse.
J’avance dans la douleur en raclant sur mon front la sueur
Issue du confin de mes peurs, du venin des beaux parleurs.
Écorché par l’aigreur de l’air urbain,
J’ai haï, j’ai broyé, trop trahi, j’ai braillé.
J’ai tout donné jusqu’à m’en épuiser
Tout ça pour terminer médusé comme frappé, foudroyé.
La déception m’a prise et quoi que j’en dise
C’est devenu ma hantise, je vous aime et vous méprise.
Mes larmes s’essuient seules à force d’en prendre plein la gueule,
J’aimerais tellement passer le seuil de l’homme blasé qui avance seul.
J’essaie vraiment de conserver ma force,
Mais comme je puise dans les sourires qui, petit à petit, s’épuisent,
Il n’est pas évident de continuer à aller de l’avant
Lorsque le sentiment d’agoraphobie paralyse tout mouvement.
Je suis un fantôme dans un jeu de rôle
Désespérément jubilatoire, affreusement merveilleux, tristement drôle.
Dans les geôles, mon royaume, on m’y craint, on m’y croise parfois.
On m’y croit le roi, mais je suis juste celui que l’on ne voit pas
Et que l’on sent comme un coup de vent froid quand je traverse les parois.
Aux aguets, aux abois, je colle à vos pas comme une ombre.
La vie est longue en ma présence, la mienne est sans fin,
J’étire chaque seconde de mes propres mains.
Je suis un spectre, je paie ma dette du fait de toute une existence terrestre
Bien remplies, pleine de fêtes, de nuits blanches en quête de jouissances et de bien-être
Et j’assume pleinement l’état dans lequel je traîne mes guêtres maintenant…
Qu’importe l’époque, les paradoxes nous portent.
Je sais de quoi je parle, moi, à la fois humaniste et misanthrope,
Pessimiste et philanthrope.
Des anxiolytiques et des antidépresseurs en guise d’escorte
Et toute une cohorte de vieux tocs qui m’exhortent
A mettre des coups de latte dans des portes,
Déjà grandes ouvertes sur toutes sortes de cellules et d’oubliettes.
A bien regarder nos silhouettes, nous ne sommes rien d’autre que des girouettes
Au gré du vent chargé de carbone…
Regarde nos tonnes de vices,
Auxquels on s’adonne comme le Sadu s’adonne à son propre supplice.
On laisse la part belle à ces putains de vieux puritains décérébrés aux commandes de nos destinées
Et qu’importe l’entité, on sait qu’à court d’arguments, leur réaction sera toujours démesurée.
Mesurez bien vos dires ou risquez de finir, pieds et poings liés, à croupir dans leurs geôles.
Accroupis à gratter le sol de vos ongles jaunes.
Soupirs après soupirs, le pire se profile
Et tu voudrais me voir sourire.
Tout ce que je peux t’offrir, à défaut d’euphorie, c’est mon rire le plus jaune.
J’ai rien à fêter, j’en ai rien à péter de ceux qui trouvent que le cynisme n’est pas drôle.
Désolé si ce que tu cherches c’est du festif,
Autant attendre d’un charcutier qu’il te coupe ta viande à coup de canif…
Je suis un fantôme dans un jeu de rôle .
Écorché par le l’aigreur de l’air urbain, j’ai broyé, j’ai braillé.
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3. |
"DANS LE FLOU"
05:42
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LA ROSE NOIRE
« DANS LE FLOU »
(HERETIQUE EP)
Mon réveil est flou, j’ai la tête à l’envers.
Ma fenêtre est trouble, impossible de voir à travers.
Je sucre mon café mais son goût reste amer.
Cette journée commence foirée, je vais déterrer ma hache de guerre.
Ma rage persévère. Mes phases limites salissent les fiers.
Jamais sûr de rien, coincé dans une fosse aux lions.
J’ai une perceuse contre la tempe, le poids d’une masse sur la nuque
Et les doigts dans la prise.
Torturé, la tête sous l’eau.
J’ai juste besoin d’air,
À la place, j’ai graillé des tonnes et des tonnes de terre,
Son goût est fade, j’en suis malade.
Dissimulé par une façade, je reste en rade, fuis vos croisades,
Projectile d’une fronde qui n’a que trop de cibles à viser.
Je suis gavé de mauvaises ondes.
Je vais devoir canaliser, viser là où ça fait mal.
Vous souillerai telle une éjac faciale,
Je vais rendre vos oreilles sales.
Prenez-le comme une prestation sociale.
Je suis la face cachée de la lune,
L’empire du soleil noir.
Je m’exprime au travers d’une plume
Gorgée d’encre noire.
J’écris la pénombre,
Décris les zones d’ombres.
Fais le décompte de nos heures sombres.
De nos heures sombres, fais le décompte…
Le cœur serré, la gorge nouée, bouffée de chaleur à chaque extrémité.
L’attente est une éternité
Et l’anxiété ne cesse de s’y accroître par paliers.
Oui regardez cette tête, entre deux mains moites, qui menace d’exploser.
Même plus la force d’oser s’exposer sans s’effondrer,
Ni même le courage d’affronter l’essence même de la vie sans gerber.
Hier effronté, aujourd’hui esquinté, affaibli, éreinté,
Mais toujours en cavale et toujours en capacité
De se confronter à ce qui nous pend au nez
Dans un avenir qui n’est pas si éloigné.
Le poids du sort du monde sur les épaules, la peur au bide,
Le crâne prit dans l’étau, des chaînes au chevilles, le mord au chicots
Et des cris qui résonnent, puis s’étouffent entre les parois des coups du sort,
Entre les couloirs d’un destin maudit
Qu’on applaudit avec un air béat et un sourire abruti.
Un destin maudit qu’on applaudit avec un air béat et un sourire abruti…
De nos heures sombres, fais le décompte…
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4. |
OTHERSIDE
05:41
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Instrumental.
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LA ROSE NOIRE
Contact : larosenoirecrew@gmail.com
Mauvais augure, voilà LA ROSE NOIRE !
Vicking (Ex-MC
de X MAKEENA), Aïtken (MC de VORTEX) et Votan (Beatmaker),
s'en donnent à cœur incisé pour livrer un Hip Hop Electro/Dubstep des plus sombres au travers de cet exutoire tranchant qu'est LA ROSE NOIRE...
Bref, la bête à trois têtes est lâchée et ça risque de saigner des tympans !
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